Tout bascule dans les années 1850 avec le développement effectif de l’instruction publique obligatoire. Notre arrière grand-père François Victor RIBAILLIER (1846-1915) est le fils de Claude RIBAILLIER (1804-1881) garde particulier au château de VAUBAN de BAZOCHES (58) propriété de la marquise HURAULT de VIBRAYE. Il a été envoyé, sans doute par son instituteur, à l’école normale d’instituteurs de VARZY (58) qu’il fréquente de 1863 à 1866. Nommé instituteur à SAINT SAULGE (58), il s’y marie en 1868 avec Marie Mélanie LEBAS (1851-1920), fille du boulanger. Le couple a 3 enfants :

  • l’aîné, Pierre Louis Joseph né à SAINT SAULGE (58) en 1869, est un brillant élève du lycée de NEVERS (58). Pour preuve cet extrait du numéro 125 de la Tribune Républicaine en date du 14 septembre 1888, qui témoigne que RIBAILLIER Joseph a obtenu le baccalauréat ès-sciences avec la mention assez bien et le baccalauréat ès-lettres avec la mention bien. Il intègre l’école Polytechnique (X 1890) et termine sa carrière comme inspecteur général des Poudres. Mariage en 1901 avec Marthe Louise CHOBILLON (1881-1956) qui lui donne deux enfants Marcel Joseph Victor Georges (1902-1968) et Madeleine Louise Marie (1904-1933). Il meurt à PARIS (75005) en 1930

  • le second, Gabriel Gaston Camille naît à SAINT FRANCHY (58) en 1876. Il fait aussi ses études au lycée de NEVERS (58) et obtient le baccalauréat ès-lettres avec la mention bien. Il intègre l’école spéciale militaire de SAINT CYR (1895-1897). Mariage en 1905 avec Suzanne Emilie Marie CHOBILLON (1884-1942), sœur de Marthe, qui lui donne deux enfants Jean Gabriel Louis Joseph (1906-1974) et Maurice Gabriel Georges Victor (1908-1989). Il meurt tragiquement à CREVECOEUR sur L’ESCAUT (59) en 1914 à la tête du groupe cycliste de la 5ème division de cavalerie

  • le troisième enfant, Marie Marguerite Félicie est née à SAINT SAULGE (58) en 1879. Mariage en 1912 avec François Marie Georges PERROT (1866-1940) qui donne un enfant Emmanuel (1913-2000). Elle meurt à BICHES (58) en 1964.

Je te joins une photo que j’aime bien et qui regroupe tous ces personnages (sauf, étonnamment, les épouses CHOBILLON ce qui nous prive de la présence des enfants Marcel, Madeleine, Jean et Maurice).
Il s’agit du baptème en 1914 d’Emmanuel à la maison familiale des PERROT à BICHES (58). François Victor tient Emmanuel dans ses bras, assise à sa gauche se trouve sa femme Marie Mélanie LEBAS, derrière elle, debout, se touve sa fille Marie Marguerite Félicie, derrière François Victor, debout, se touve François Marie Georges PERROT, enfin, assise à la droite de François Victor se trouve Madame PERROT mère. Le personnage en haut de l’escalier (le deuxième à partir du haut) est Pierre Louis Joseph le polytechnicien. Le personnage le plus à gauche de la photo est le capitaine Gabriel Gaston Camille qui va décéder quelques mois plus tard à la tête de son groupe cycliste !

Ci-joint aussi l’avis de décès de Madeleine Louise Marie et une carte postale, émanant de la même personne, en date du 14 Décembre 1923 suite au décès à BORDEAUX du père de Marthe Louise CHOBILLON et dont voici ci-dessous le contenu :

« Chère tante Guiguite.
Je viens à la hâte te donner de nos nouvelles. Maman et moi nous quittons Bordeaux demain matin après y avoir fait un pénible séjour. Maman n’a pas eu une minute à elle, cela va sans dire ni même le repos dont elle a tant besoin. Nous allons chercher grand-mère en Vendée et de là nous rejoindrons Paris. Nous sommes bien heureuses à la pensée de cette prochaine réunion après une si longue et si triste séparation. Papa est en ce moment à Paris après avoir fait des tournées d’inspection. Marcel est au Mont Valérien et nos lycéens vont bientôt nous rejoindre pour les vacances. Toutes les santés sont bonnes. Papa et Maman m’ont dit que Manuel avait repris ses occupations. Tu lui souhaiteras bon courage de la part de sa grande cousine en l’embrassant bien fort. Bons baisers pour toi et tonton Georges de la part de votre petite nièce “célibataire”.
Madeleine Ribaillier. »

Cette tante Madeleine qui reste une énigme pour moi est l’une des personnes pour lesquelles je recherche des témoignages. Voila une jeune femme superbe et brillante (elle fait partie des premières jeunes filles à intégrer la Sorbonne où elle rencontre et sympathise avec Louise BRAULT, sœur aînée de ma mère, ce qui a permis le mariage avec mon père en 1932) qui, bien que fréquentant des gens de qualité (mon oncle Jean, frère de mon père, qui était alors à l’école Normale Supérieure, mes tantes Jeanne et Marcelle, sœurs aînées de ma mère, qui se faisaient inviter au théatre et ramener en taxi par ton père), reste célibataire et disparaît à 29 ans. Il pourrait se faire qu’à l’occasion d’échanges avec ta grand-mère ou avec ton père, tu aies d’autres informations et notamment :

  • sais-tu si elle entretenait de bonnes relations avec sa mère et/ou avec son père ?
  • sais-tu si elle a été très affectée par le décès de son père en 1930 ?
  • connaîs-tu les raisons ou les conditions de son décès ?

Merci de ta participation.
Claude.